Journée d'études organisée par la section belge de l'AIRDF
Le mémoire en formation d'enseignants
25 mars 2025
UCLouvain Saint-Louis Bruxelles
Présentation de la journée
En 1990, la France crée les IUFM (Institut universitaire de Formation des Maitres). La création des IUFM s’accompagne de diverses mesures, dont la généralisation du mémoire professionnel. Cette innovation suscite dans le domaine francophone de très nombreuses publications, qui ne se sont jamais vraiment taries. Ces travaux coïncident avec l’émergence de la didactique du français dans le supérieur et des littéracies universitaires.
Vu comme « un observatoire des pratiques et un levier pour la formation » (Crinon, 2003), le mémoire est analysé sous différents angles. La plupart d’entre eux concernent l’écrit, mais un certain nombre a trait à la défense orale (Scheepers, 2002, 2009 ; Deleuze, 2005 ; Gagnon & Balslev, 2019 ; El Gousairi, 2023).
Ainsi, le mémoire est étudié sous l’angle de la gestion de la polyphonie discursive (Guigue-Durning, 1995), du plagiat (Dolignier, 2019, 2021) ou de l’énonciation (Guigue-Durning, 1995). La théorisation est étudiée (Guigue-Durning, 1995 ; Lachnitt & Quet, 2002 ; Scheepers, 2014), tout comme la place des élèves (Guigue & Crinon, 2003). La lecture donne lieu à divers travaux, qu’il s’agisse de la place des lectures dans l’écrit (Crinon & Ricard-Fersing, 2003), des modes de lecture des mémorants (Dias-Chiaruttini, 2024 ; Seux, 2024) ou des notes de lecture (El Gousairi, 2024). La conduite argumentative à l’œuvre dans les mémoires est analysée (Scheepers, 2013 ; Pollet & Glorieux, 2016), tout comme la problématique (Nonnon, 2002 ; Scheepers, 2016 ; Pollet & Glorieux, 2021), l’introduction (Delcambre & Laborde-Milaa, 2002) ou la question de l’auctorialité (Scheepers, 2024). A également été questionnée l’incidence de l’ancrage disciplinaire sur les mémoires professionnels (Delcambre, 2021).