- Support /Format : Appel à contribution
Appel à contribution
Le Français aujourd’hui - Numéro 230 – Parution Septembre 2025
Coordonné par Florence Mauroux, Véronique Paolacci & Cécile Avezard-Roger
Argumentaire
Depuis de nombreuses années, la didactique de l’étude de la langue a été alimentée par un grand nombre de travaux décrivant l’enseignement-apprentissage de l’orthographe, de la grammaire et du lexique. Ces recherches ont notamment mis l’accent sur la nécessité de mobiliser, chez l’apprenant, une attitude réflexive favorisant le développement d’un raisonnement sur la langue et son fonctionnement pour résoudre des problèmes de lecture, mais surtout d’écriture..
De fait, la connaissance des règles ne suffit pas et de nombreux dispositifs réflexifs se sont développés depuis les années 1990 pour permettre à l’élève de s’approprier ces règles, construire des régularités et réinvestir ces connaissances linguistiques dans les différents domaines de l’étude de la langue ainsi qu’en lecture et en écriture.
En orthographe, notons par exemple les dispositifs réflexifs liés à la dictée, comme les ateliers de négociation graphique (Haas et Lorrot 1996), la phrase dictée du jour (Cogis 2005), la phrase donnée du jour (Brissaud et Cogis 2011), la dictée révisée (Wattelet-Millet 2019) ; en grammaire, les activités de tri de mots pour travailler le classement grammatical (Beaumanoir-Secq 2021) ; sur le lexique, le mot-vedette et le mot-ami (Roubaud et Sardier 2020).
- Support /Format : Revue
Les sciences humaines et sociales ont pris acte de deux phénomènes caractéristiques de l’évolution récente des formes narratives. D’un côté les récits de longue haleine se multiplient dans la plupart des médias ; de l’autre, des encyclopédies (cartographies, généalogies, étymologies, bestiaires, etc.) s’y développent bien au-delà de la narration proprement dite.
Appel à propositions – Mars 2024
Raconter / Construire des mondes
Productions et réceptions hors de l’Occident
Revue Communications (2026)
Date limite d’envoi : 1er juin 2024
Mots-clés : Industries culturelles, Franchises, Worldbuiling, Fandoms, Asie, Afrique, Amérique latine
Les sciences humaines et sociales ont pris acte de deux phénomènes caractéristiques de l’évolution récente des formes narratives. D’un côté les récits de longue haleine se multiplient dans la plupart des médias ; de l’autre, des encyclopédies (cartographies, généalogies, étymologies, bestiaires, etc.) s’y développent bien au-delà de la narration proprement dite. Ce sont aujourd’hui les mondes, davantage que les récits ou les personnages, qui structurent l’activité des industries de loisirs, dessinent le périmètre de la propriété intellectuelle et créent du lien au sein des communautés de fans.
De Balzac au jeu vidéo, l’idée d’« oeuvre-monde » s’est ainsi imposée, au risque de se trivialiser. Pour autant, tout récit long ne donne pas forcément lieu à une diégèse qui « fait monde » ; en retour, le worldbuilding ne produit pas automatiquement de l’intrigue. Le numéro interrogera les articulations qui existent entre narration longue et construction de mondes, au lieu de les traiter comme des phénomènes nécessairement conjoints.
La prolifération de ces mondes s’explique en partie par les logiques économiques qui se sont développées dans le contexte du capitalisme globalisé, où leur mise en place est le fruit de lourdes opérations commerciales et juridiques. Leurs droits sont ainsi souvent détenus non par leur créateur, mais par des franchises qui centralisent et contrôlent leurs expansions : il s’agit dès lors de marques à part entière. On s’intéressera à l’organisation du travail créatif dans ce cadre collectif et transmédiatique, qui mobilise des équipes parfois très nombreuses amenées à se coordonner, ainsi qu’au rôle des fandoms dans l’établissement d’une continuité et d’une cohérence au sein des ensembles fragmentés des oeuvres-mondes.
Important : Nous attendons spécifiquement pour cet appel des propositions portant sur les phénomènes de réception, voire de remodelage, liés à la diffusion des mondes fictionnels nés en Occident dans d’autres aires culturelles. C’est surtout la variété des manières de construire les mondes qui enrichira ce numéro : méthodes éprouvées des industries de divertissement japonaises et coréennes, créations fictionnelles à succès dans les studios indiens, nigérians, mexicains, turcs ou brésiliens, voire naissance d’oeuvres-mondes à grand succès dans des pays moins réputés pour leur capacité d’influence culturelle.